Le Singe
Il est un Singe dans Paris
À qui l’on avait donné femme :
Singe en effet d’aucuns maris,
Il la battait. La pauvre dame
En a tant soupiré, qu’enfin elle n’est plus.
Leur fils se plaint d’étrange sorte,
Il éclate en cris superflus :
Il est un Singe dans Paris
À qui l’on avait donné femme :
Singe en effet d’aucuns maris,
Il la battait. La pauvre dame
En a tant soupiré, qu’enfin elle n’est plus.
Leur fils se plaint d’étrange sorte,
Il éclate en cris superflus :
Je chante dans ces Vers les Filles de Minée,
Troupe aux arts de Pallas dès l’enfance adonnée,
Et de qui le travail fit entrer en courroux
Bacchus, à juste droit de ses honneurs jaloux.
Tout Dieu veut aux humains se faire reconnaître.
On ne voit point les champs répondre aux soins du Maître,
S’il est un conte usé, commun, et rebattu
C’est celui qu’en ces Vers j’accommode à ma guise.
Et pourquoi donc le choisis-tu ?
Qui t’engage à cette entreprise ?
N’a-t-elle point déjà produit assez d’écrits ?
Quelle grâce aura ta Matrone
Aux traces de son sang un vieux hôte des bois,
Renard fin, subtil et matois,
Blessé par des chasseurs et tombé dans la fange,
Autrefois attira ce parasite ailé
Que nous avons mouche appelé.
Il accusait les Dieux, et trouvait fort étrange
Que le Sort à tel point le voulût affliger,
Lire la suite de la fable: Le Renard, les Mouches et le Hérisson
L’Aigle, reine des airs, avec Margot la pie,
Différentes d’humeur, de langage, et d’esprit
Et d’habit,
Traversaient un bout de prairie.
Le hasard les assemble en un coin détourné.
L’Agasse eut peur, mais l’Aigle, ayant fort bien dîné,
La rassure, et lui dit : « Allons de compagnie :