L’Ours et les deux Compagnons
Deux compagnons pressés d’argent,
À leur voisin fourreur vendirent
La peau d’un Ours encore vivant,
Mais qu’ils tueraient bientôt ; du moins à ce qu’ils dirent.
Deux compagnons pressés d’argent,
À leur voisin fourreur vendirent
La peau d’un Ours encore vivant,
Mais qu’ils tueraient bientôt ; du moins à ce qu’ils dirent.
Jadis certain Mogol vit en songe un vizir
Aux Champs Élysiens possesseur d’un plaisir
Aussi pur qu’infini, tant en prix qu’en durée :
Le même songeur vit en une autre contrée
Un ermite entouré de feux,
Qui touchait de pitié même les malheureux.
Le cas parut étrange, et contre l’ordinaire :
Qui ne court après la Fortune ?
Je voudrais être en lieu d’où je pusse aisément
Contempler la foule importune
De ceux qui cherchent vainement
Lire la suite de la fable: L’Homme qui court après la Fortune et l’Homme qui l’attend dans son lit
La qualité d’Ambassadeur
Peut-elle s’abaisser à des contes vulgaires ?
Vous puis je offrir mes vers et leurs grâces légères ?
Il faut autant qu’on peut obliger tout le monde.
On a souvent besoin d’un plus petit que soi.
De cette vérité deux Fables feront foi,
Tant la chose en preuves abonde.
Entre les pattes d’un Lion,
Un Rat sortit de terre assez à l’étourdie.