Parole de Socrate
Socrate un jour faisant bâtir,
Chacun censurait son ouvrage :
L’un trouvait les dedans, pour ne lui point mentir,
Socrate un jour faisant bâtir,
Chacun censurait son ouvrage :
L’un trouvait les dedans, pour ne lui point mentir,
Il ne faut jamais dire aux gens :
« Écoutez un bon mot, oyez une merveille. »
Savez-vous si les écoutants
Damoiselle Belette, au corps long et fluet,
Entra dans un grenier par un trou fort étroit :
Elle sortait de maladie.
Lire la suite de la fable: La Belette entrée dans un grenier
En pays pleins de cerfs, un cerf tomba malade.
Incontinent maint camarade
Accourt à son grabat le voir, le secourir,
Le consoler du moins : multitude importune.
Un vieux Renard, mais des plus fins,
Grand croqueur de poulets, grand preneur de lapins,
Sentant son renard d’une lieue,
Fut enfin au piège attrapé.
Par grand hasard en étant échappé,
Non pas franc, car pour gage il y laissa sa queue ;
S’étant, dis-je, sauvé, sans queue et tout honteux,
Sur le bord d’un puits très profond
Dormait, étendu de son long,
Un Enfant alors dans ses classes.
Tout est aux écoliers couchette et matelas.
Va-t’en chétif insecte, excrément de la terre.
C’est en ces mots que le Lion
Parlait un jour au Moucheron.
L’autre lui déclara la guerre.
Penses-tu, lui dit-il, que ton titre de Roi
Me fasse peur, ni me soucie ?
Un boeuf est plus puissant que toi ;
Un marchand grec en certaine contrée
Faisait trafic. Un Bassa l’appuyait ;
De quoi le Grec en bassa le payait,
Non en marchand : tant c’est chère denrée
Qu’un protecteur ! Celui-ci coûtait tant,
Que notre Grec s’allait partout plaignant.
Trois autres Turcs, d’un rang moindre en puissance,
Après mille ans et plus de guerre déclarée,
Les Loups firent la paix avecque les Brebis.
C’était apparemment le bien des deux partis ;
Sa Majesté Lionne un jour voulut connaître
De quelles nations le Ciel l'avait fait maître.
Il manda donc par députés
Ses vassaux de toute nature,
Envoyant de tous les côtés
Une circulaire écriture,