La Montagne qui accouche
Classé dans : Livre V, fable IV-VI
Une montagne en mal d’enfant
Jetait une clameur si haute,
Que chacun, au bruit accourant,
Crut qu’elle accoucherait sans faute
D’une cité plus grosse que Paris :
Elle accoucha d’une souris.
Quand je songe à cette fable,
Dont le récit est menteur
Et le sens est véritable,
Je me figure un auteur
Qui dit : « Je chanterai la guerre
Que firent les Titans au Maître du tonnerre. »
C’est promettre beaucoup : mais qu’en sort-il souvent ?
Du vent.