Tircis et Amarante
Pour Mademoiselle de Sillery
J’avais Ésope quitté
Pour être tout à Boccace ;
Mais une divinité
Veut revoir sur le Parnasse
Des fables de ma façon ;
Pour Mademoiselle de Sillery
J’avais Ésope quitté
Pour être tout à Boccace ;
Mais une divinité
Veut revoir sur le Parnasse
Des fables de ma façon ;
Ne t’attends qu’à toi seul, c’est un commun proverbe.
Voici comme Ésope le mit
En crédit :
Les alouettes font leur nid
Lire la suite de la fable: L’Alouette et ses Petits avec le Maître d’un champ
Bertrand avec Raton, l’un Singe, et l’autre Chat,
Commensaux d’un logis, avaient un commun Maître.
D’animaux mal-faisans c’était un très-bon plat ;
Ils n’y craignaient tous deux aucun, quel qu’il pût être.
Trouvait-on quelque chose au logis de gâté ?
L’on ne s’en prenait point aux gens du voisinage.
Un cerf s’étant sauvé dans une étable à bœufs
Fut d’abord averti par eux
Qu’il cherchât un meilleur asile.
« Mes frères, leur dit-il, ne me décelez pas :
Le bon coeur est chez vous compagnon du bon sens
Avec cent qualités trop longues à déduire,
Une noblesse d’âme, un talent pour conduire
Et les affaires et les gens,
Une humeur franche et libre, et le don d’être amie
Malgré Jupiter même et les temps orageux.
Tout cela méritait un éloge pompeux :