Les deux Mulets
Deux Mulets cheminaient ; l’un d’avoine chargé :
L’autre portant l’argent de la Gabelle.
Celui-ci glorieux d’une charge si belle,
N’eût voulu pour beaucoup en être soulagé.
Deux Mulets cheminaient ; l’un d’avoine chargé :
L’autre portant l’argent de la Gabelle.
Celui-ci glorieux d’une charge si belle,
N’eût voulu pour beaucoup en être soulagé.
La Génisse, la Chèvre, et leur soeur la Brebis,
Avec un fier Lion, Seigneur du voisinage,
Firent société, dit-on, au temps jadis,
Lire la suite de la fable: La Génisse, la Chèvre et la Brebis en société avec le Lion
Compère le Renard se mit un jour en frais,
Et retint à dîner commère la Cigogne.
Le régal fut petit, et sans beaucoup d’apprêts ;
Le galant pour toute besogne
Un Malheureux appelait tous les jours
La Mort à son secours.
Ô Mort, lui disait-il, que tu me sembles belle !
Viens vite, viens finir ma fortune cruelle.
La Mort crut, en venant, l’obliger en effet.
Elle frappe à sa porte, elle entre, elle se montre.
Que vois-je ! cria-t-il, ôtez-moi cet objet ;
Une Hirondelle en ses voyages
Avait beaucoup appris. Quiconque a beaucoup vu,
Peut avoir beaucoup retenu.
Celle-ci prévoyait jusqu’aux moindres orages.
Et devant qu’ils fussent éclos
Les annonçait aux Matelots.
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