Le Philosophe scythe
Un Philosophe austère, et né dans la Scythie,
Se proposant de suivre une plus douce vie,
Voyagea chez les Grecs, et vit en certains lieux
Un Sage assez semblable au vieillard de Virgile,
Un Philosophe austère, et né dans la Scythie,
Se proposant de suivre une plus douce vie,
Voyagea chez les Grecs, et vit en certains lieux
Un Sage assez semblable au vieillard de Virgile,
Les Sages quelquefois, ainsi que l’Écrevisse,
Marchent à reculons, tournent le dos au port.
C’est l’art des matelots : c’est aussi l’artifice
De ceux qui, pour couvrir quelque puissant effort,
Contre les assauts d’un Renard
Un arbre à des Dindons servait de citadelle.
Le perfide ayant fait tout le tour du rempart,
Et vu chacun en sentinelle,
S’écria : « Quoi ! ces gens se moqueront de moi !
Eux seuls seront exempts de la commune loi !
Aimable fille d’une mère
À qui seule aujourd’hui mille coeurs font la cour,
Sans ceux que l’amitié rend soigneux de vous plaire,
Et quelques-uns encore que vous garde l’amour ;
Je ne puis qu’en cette préface
Je ne partage entre elle et vous
À son Altesse Sérénissime Monseigneur
le Prince de Conti
Comme les Dieux sont bons, ils veulent que les Rois
Le soient aussi : c’est l’indulgence