Le Loup et les Bergers
Un Loup rempli d’humanité
(S’il en est de tels dans le monde)
Fit un jour sur sa cruauté,
Un Loup rempli d’humanité
(S’il en est de tels dans le monde)
Fit un jour sur sa cruauté,
À son Altesse Sérénissime Monseigneur
le Prince de Conti
Comme les Dieux sont bons, ils veulent que les Rois
Le soient aussi : c’est l’indulgence
Il est un Singe dans Paris
À qui l’on avait donné femme :
Singe en effet d’aucuns maris,
Il la battait. La pauvre dame
En a tant soupiré, qu’enfin elle n’est plus.
Leur fils se plaint d’étrange sorte,
Il éclate en cris superflus :
Je chante dans ces Vers les Filles de Minée,
Troupe aux arts de Pallas dès l’enfance adonnée,
Et de qui le travail fit entrer en courroux
Bacchus, à juste droit de ses honneurs jaloux.
Tout Dieu veut aux humains se faire reconnaître.
On ne voit point les champs répondre aux soins du Maître,
S’il est un conte usé, commun, et rebattu
C’est celui qu’en ces Vers j’accommode à ma guise.
Et pourquoi donc le choisis-tu ?
Qui t’engage à cette entreprise ?
N’a-t-elle point déjà produit assez d’écrits ?
Quelle grâce aura ta Matrone