L’Écrevisse et sa Fille
Les Sages quelquefois, ainsi que l’Écrevisse,
Marchent à reculons, tournent le dos au port.
C’est l’art des matelots : c’est aussi l’artifice
De ceux qui, pour couvrir quelque puissant effort,
Les Sages quelquefois, ainsi que l’Écrevisse,
Marchent à reculons, tournent le dos au port.
C’est l’art des matelots : c’est aussi l’artifice
De ceux qui, pour couvrir quelque puissant effort,
Il ne faut point juger des gens sur l’apparence.
Le conseil en est bon ; mais il n’est pas nouveau.
Jadis l’erreur du Souriceau
Me servit à prouver le discours que j’avance :
J’ai, pour le fonder à présent,
Le bon Socrate, Ésope, et certain Paysan
Contre les assauts d’un Renard
Un arbre à des Dindons servait de citadelle.
Le perfide ayant fait tout le tour du rempart,
Et vu chacun en sentinelle,
S’écria : « Quoi ! ces gens se moqueront de moi !
Eux seuls seront exempts de la commune loi !
Le Loup et le Renard sont d’étranges voisins :
Je ne bâtirai point autour de leur demeure.
Ce dernier guettait à toute heure
Les poules d’un Fermier ; et quoique des plus fins,
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Aimable fille d’une mère
À qui seule aujourd’hui mille coeurs font la cour,
Sans ceux que l’amitié rend soigneux de vous plaire,
Et quelques-uns encore que vous garde l’amour ;
Je ne puis qu’en cette préface
Je ne partage entre elle et vous