L’Homme et l’Idole de bois
Certain Païen chez lui gardait un Dieu de bois,
De ces dieux qui sont sourds, bien qu’ayants des oreilles.
Le païen cependant s’en promettait merveilles.
Certain Païen chez lui gardait un Dieu de bois,
De ces dieux qui sont sourds, bien qu’ayants des oreilles.
Le païen cependant s’en promettait merveilles.
De tout temps les Chevaux ne sont nés pour les hommes.
Lorsque le genre humain de gland se contentait,
Âne, cheval, et mule, aux forêts habitait ;
Et l’on ne voyait point, comme au siècle où nous sommes,
Tant de selles et tant de bâts,
Tant de harnois pour les combats,
Tant de chaises, tant de carrosses ;
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Un certain Loup, dans la saison
Que les tièdes zéphyrs ont l’herbe rajeunie,
Et que les animaux quittent tous la maison
Pour s’en aller chercher leur vie ;
Un Loup, dis-je, au sortir des rigueurs de l’hiver,
Jupiter eut jadis une ferme à donner.
Mercure en fit l’annonce, et gens se présentèrent,
Firent des offres, écoutèrent :
Ce ne fut pas sans bien tourner ;
Une fable avait cours parmi l’antiquité,
Et la raison ne m’en est pas connue.
Que le lecteur en tire une moralité.
Voici la fable toute nue :
La Renommée ayant dit en cent lieux
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